Principes de base de la valorisation des stocks
Tables de base
La gestion des stocks d'Sage X3 est organisée autour d'un ensemble de tables qui sont :
Le stock lui-même. Ce stock est matérialisé, dans la base par des enregistrements dans la table STOCK. Chacun de ces enregistrements correspond à une ligne de stock. Les règles de gestion de ces lignes sont détaillées dans une annexe technique. A un article donné, dans un dépôt donné, correspond un ensemble de lignes de stocks caractérisées par des attributs (lot, statut, emplacement…) divers. Chaque ligne de stock porte une quantité globale (la valeur, qui sert de base au calcul de la valeur fiscale du stock, est stockée dans d'autres tables).
Le journal des mouvements de stock. Matérialisé dans la base par des enregistrements dans les tables STOJOU et STOJOUVAL, il permet de retrouver, de façon chronologique, les mouvements effectués, qu'ils soient en quantité (entrée, sortie, ou mouvement interne) ou en valeur uniquement (dépréciations, régularisations diverses : il faut noter que la zone quantité est renseignée même si le mouvement ne change pas la quantité en stock, car dans le cas des mouvements en valeur, il est important de savoir sur quelle quantité porte le changement de valeur). Chaque enregistrement de ce journal porte les caractéristiques de la ligne de stock mouvementée sans pointer formellement sur elle, et pointe également sur un mouvement d'origine qui le justifie (document et ligne de document à l'origine du mouvement : bon de livraison, suivi matière, bon de réception…). Chaque mouvement porte deux valeurs : la valeur de mouvement, déterminée à partir de règles paramétrables, qui impacte la valeur globale du stock portée par les lignes, et la valeur issue du document d'origine. Si la méthode de valorisation comporte deux méthodes alors ces valeurs sont présentes pour les deux méthodes.
La table des lots. Matérialisée dans la base par des enregistrements dans la table STOLOT, elle associe à un lot et un article donné, des caractéristiques par défaut (tous dépôts confondus) et contient un cumul des quantités et une valeur indicative (exprimée en devise de reporting).
Une table de cumuls article/dépôt, appelée ITMMVT, qui contient un cumul des quantités par statut (A,Q,R), et par état (interne, à quai, prêté, alloué, en sous-traitance…) ainsi que des cumuls (en base, en quantité) permettant de réaliser le calcul du prix moyen pondéré. Elle porte également des valeurs telles que le dernier prix d'achat, le dernier prix d'entrée, la date de dernière entrée et la dernière pièce. Les informations qu'elle porte sont redondantes : elle peut être reconstituée, pour un article et un dépôt donné, en repartant des dernières valeurs d'inventaire et en parcourant le journal des stocks.
Une table de cumuls article/dépôt par mois, appelée ITMMVTHIS, qui contient des cumuls par période et par exercice comptable. Cette table est mise à jour en fonction de la date d'imputation de chaque mouvement.
Une table stockant les éléments nécessaires à la gestion de la pile FIFO ou LIFO, appelée STOCOST, contenant, pour chaque article et dépôt, un ensemble de lignes caractérisées par une quantité et une valeur globale. Il est important de noter que cette table sert à la valorisation FIFO ou LIFO, mais qu'elle n'a aucun lien avec des emplacements physiques ou des lots particuliers.
Une table justifiant les stocks alloués, nommée STOALL, qui permet de justifier les quantités allouées et en rupture sur chaque article et dépôt.
La suite de ce document détaille la façon dont les mouvements sont enregistrés dans la base, en se focalisant notamment sur la façon dont les bases de valorisation utilisées pour le PMP et le FIFO/LIFO sont mises à jour. Les calculs réalisés dépendent de la méthode de valorisation utilisée. Cette méthode est définie par un ensemble de règles rattachées à un code identifiant. Ce code est associé à l'article/site, cette valeur étant initialisée à partir de la catégorie d'article.
Enregistrement d'un mouvement de stock
Un mouvement de stock est justifié par une ligne donnée sur une pièce d'origine (qui peut être, par exemple, un suivi de production, un bon de réception, un bon de livraison, un bordereau d'inventaire…). Son enregistrement va créer une ligne au moins dans le journal des stocks (il y en aura plusieurs si la ligne en question mouvemente plusieurs lots, ou plusieurs unités, ou des numéros de série…).
Cette pièce d'origine porte en principe une quantité et une valeur (parfois l'un des deux seulement). Dans le journal des stocks, on retrouve deux valeurs : la valeur portée par la pièce d'origine, et la valeur de mouvement, déterminée en fonction de règles paramétrables (parmi lesquelles figure la possibilité de reprendre la valeur de la pièce d'origine).
Fiscalement, on utilise une méthode de valorisation des stocks, qui peut être Prix standard, Prix standard actualisé, PMP, FIFO ou LIFO. Selon les pays et les conditions, certaines méthodes peuvent être ou pas admises, ces choix doivent donc être validés par un expert comptable. Cette règle de valorisation peut varier en fonction de l'article, et même du couple article/site. Ce peut être admissible dans des cas exceptionnels (par exemple dans des sociétés différentes), mais en règle générale, on choisira des règles justifiables fiscalement, et donc en principe les plus homogènes possibles.
Par défaut, une fois que cette règle de valorisation fiscale a été choisie, la variation de valeur du stock lors d'un mouvement suit la règle suivante simple (qui existe de la même façon pour les quantités) :
valeur finale = valeur initiale + valeur du mouvement
La valeur du mouvement est bien entendue supposée être signée (négative en sortie, positive en entrée). Dès lors que cette règle est suivie, et que les valeurs de mouvement sont stockées dans le journal, on conçoit qu'il soit facile, si on décide de comptabiliser les mouvements de stock à partir du journal des stocks, de disposer toujours d'une image fidèle de la valeur fiscale des stocks en comptabilité. Il est d'ailleurs à noter que cette comptabilisation peut être faite au fil de l'eau à chaque fois qu'un mouvement est réalisé, ou de façon plus globale (fin de journée, de période, voire à la demande).
La règle de calcul de valeur est simple à appliquer lors d'une sortie, et s'applique sans exception : la méthode de valorisation des stocks permet d'associer une valeur à la quantité sortie, et diminue d'autant la valeur résiduelle du stock. Cette valeur est obtenue soit à partir du prix moyen pondéré du site(on diminue la valeur globale du stock au prorata de la quantité sortie), soit en décrémentant les étages de la pile de prix du site selon l'ordre retenu (FIFO ou LIFO), soit en utilisant le Prix standard ou le Prix standard actualisé associé au site. Afin de gérer les cas exceptionnels où un prix nul est issu de ce calcul, une Valeur de repli est prévue.
En entrée, le principe de base consiste à incrémenter le stock en quantité et en valeur (on mettra à jour la pile FIFO/LIFO, et la quantité et la valeur de l'article/site servant au calcul du PMP à partir du montant de l'ordre). La valeur d'entrée du mouvement est déterminée en fonction d'une règle (définie par article/site) qui peut être Coût standard, Coût standard actualisé (les valeurs d'entrée sont alors fixes durant une période donnée), ou Prix ordre (on reprend alors la valeur issue du document d'origine). Là aussi, une valeur de repli est prévue si la valeur obtenue est nulle. Mais les règles précises de calcul de la valeur du stock consécutivement à une entrée sont un peu plus complexes, et ce pour deux raisons :
d'abord parce que la valeur du mouvement peut ne pas être parfaitement connue au moment où le mouvement est enregistré. On passera néanmoins le mouvement avec une valeur estimée, mais on pourra, lorsque la valeur réelle du mouvement sera connue, avoir à réaliser des régularisations a posteriori (décrites plus loin dans ce document). Ces régularisations se traduiront par des lignes supplémentaires dans le journal de stock. Ces lignes seront aussi comptabilisées si l'interface comptable des stocks est utilisée.
ensuite, parce qu'il arrive, pour certains types de mouvements exceptionnels, que l'on veuille utiliser une règle de valorisation qui ne soit pas celle définie par défaut pour les sorties. Ceci est possible à paramétrer grâce à un tableau d'exceptions (cette règle sera alors associée à un type de sortie, voire même à un sous-type matérialisé par un code porté par la transaction de stock). Ce type d'entrée exceptionnelle peut avoir des incidences comptables, plus particulièrement si le mouvement d'origine a une valeur différente de la valeur d'entrée retenue. Comme les deux valeurs sont stockées dans le journal des stocks, il est possible de paramétrer leur comptabilisation.
La table STOJOUVAL contient l'ensemble des informations de valorisation de mouvement de stock. Elle permet notamment de stocker la décomposition des coûts. Voici un détail des différentes zones disponibles :
- O* : Montants ordre
- DO* : Delta montant ordre
- V* : Montant valorisation
- DV* : Delta montant valorisation
- V2* : Montant seconde méthode de valorisation
- DV2* : Delta montant seconde méthode de valorisation
- DEV* : Montant non absorbé
- DEV*2 : Montant non absorbé de la seconde méthode de valorisation
- *MATTOT : Total matière = somme(MATCST)
- *MACTOT : Total machine = somme(MACCST)
- *LABTOT : Total main d’œuvre = somme(LABCST)
- *SCOTOT : Part sous-traitance
- *INVDTA : Part éléments de facturation
- *OVEMAT : Part frais généraux matière
- *OVEMAC : Part frais généraux machine
- *OVELAB : Part frais généraux main d’oeuvre
- *OVESCO : Part frais généraux sous-traitance
Gestion des cumuls de valeur
Les cumuls de valeur existant dans les tables sont de deux types : d'une part la pile FIFO/LIFO, d'autre part le cumul en valeur de la table ITMMVT qui permet de calculer le prix moyen pondéré. Dans les deux cas, il s'agit de cumuls tenus à jour site par site. La valorisation globale pour une société est obtenue par cumul des valeurs des différents sites, et le PMP global d'une société par moyenne pondérée des différents prix moyens pondérés de chaque site.
Sur un site, la base de calcul du prix moyen pondéré est mis à jour de façon très simple :
en entrée, on cumule la valeur d'entrée avec la valeur courante du stock (et on fait de même pour les quantités)
en sortie, on décrémente les quantités et on met à jour la valeur du stock au prorata de la quantité sortie.
La mise à jour de la pile FIFO / LIFO se fait par site de la façon suivante :
en entrée, on crée un étage de la pile pour chaque mouvement d'entrée, avec les quantités cumulées et le prix correspondant.
en sortie, on décrémente le dernier ou le premier étage de la pile selon le cas.
Il est important de noter que cette gestion de valeur de stock se fait de façon déconnectée de la gestion physique. Autrement dit, même si un article est parfaitement identifié (par son numéro de série, par exemple) et peut ne pas être le premier entré alors que l'on travaille en FIFO, la valeur de sortie n'est jamais reprise à partir d'une valeur d'origine, mais en suivant la règle de valorisation des sorties.
Par contre, dans le cas d'une entrée sur retour de marchandise, le fait de contre-passer le mouvement d'origine permet, selon le paramétrage, de reprendre le prix du mouvement d'origine ; si le paramétrage des valeurs d'entrée fait appel au prix de l'ordre, on sera donc parfaitement cohérent. De la même façon, un transfert d'un site à un autre crée deux mouvements miroirs (un mouvement de sortie et un d'entrée). Si l'entrée se fait au Prix de l'ordre, on aura donc un transfert qui se fera à un prix identique de part et d'autre.
Suppression ou modification de mouvement
Certains mouvements peuvent être annulés après avoir été passés. Ce type de cas est traité de la façon suivante :
la suppression d'une entrée n'est possible que si le stock dont les caractéristiques correspondent à l'entrée est toujours disponible. Du point de vue de la valorisation, on traite cette suppression comme une entrée négative, c'est-à-dire qu'on réalise le mouvement à l'envers. En outre, les enregistrements du journal des stocks correspondant au mouvement d'origine et à son annulation sont marqués (un flag nommé REGFLG est mis à 2).
la suppression d'une sortie n'est possible que s'il reste encore de la place disponible dans l'emplacement d'où les articles sont sortis. Du point de vue de la pile FIFO, il n'est pas forcément possible de rétablir exactement la situation, car les étages de pile vidés sont supprimés au fur et à mesure. Dans le pire des cas, on recrée un étage de pile FIFO prenant la valeur de la sortie (qui peut d'ailleurs être une moyenne pondérée de deux étages de plie ayant été purgés entre temps).
La modification d'un mouvement (que ce soit en changeant les quantités se traite ou la valeur) est traitée par annulation et recréation, en tenant compte des contrôles précédemment définis.
Régularisation d'un mouvement
La régularisation d'un mouvement correspond au cas où un mouvement, enregistré à une valeur donnée à un moment donné, voit sa valeur changer par suite de l'enregistrement d'un autre document (et non pas par modification du document d'origine).
Voici des exemples de cas concrets :
On a enregistré une réception fournisseur à un prix donné, la facture arrive à un prix différent.
La facture fournisseur enregistrée, une facture complémentaire (frais de douane, facture transporteur) à répartir sur les articles reçus est réceptionnée (ceci peut se produire à plusieurs reprises sur les mêmes articles reçus).
On a réalisé une déclaration de production ayant réalisé des entrées au prix calculé à partir des données techniques, un calcul de prix de revient établit un prix d'entrée définitif qui est différent.
Dans le cas particulier de la surfacturation (la quantité facturée est supérieure à la quantité réceptionnée), on considère que d'autres réceptions sont à venir et que celles-ci absorberont le montant supplémentaire lié à la quantité supplémentaire facturée. Dans ce cas, seule la différence de prix par quantité et les éléments de facturation sont intégrés sur la première réception.
Prenons l'exemple suivant :
- Soit une commande de 60 articles de 11 € en prix unitaire et de 60 € d'élément de facturation.
- Une 1ère réception de 50 articles est faite à 10 € en prix unitaire.
- Une surfacturation de cette réception est effectuée de la façon suivante :
- 60 articles à 11 €, soit 660 €
- un élément de facturation de 60 € au prorata des quantités.
Le prix de revient de la ligne est donc de (660 + 60) / 60 = 12 €.
- Le traitement de valorisation du stock ne détermine pas :
- 11 € pour la matière, mais 10,80 €
- 1 € pour part des éléments de facturation, mais 1,20 €.
En effet, toute la valeur des éléments de facturation est appliquée sur la 1ère réception surfacturée, soit : 60 / 50 = 1,20 €. La matière est donc valorisée à : 12 € - 1,20 € = 10,80 €.
- Une 2ème réception de 10 articles est faite à 12 € en prix de revient.
Le calcul de valorisation du stock considère uniquement la part matière pour 12 € car les éléments de facturation ont déjà été intégrés dans les stocks.
Si l'on tient compte des 2 facturations, la répartition part matière / part élément de facturation est effectuée comme suit :
- Part matière : (50 * 10,80) + (10 * 12) = 540 + 120 = 660
- Part élément de facturation : 50 * 1,20 = 60
Dans tous les cas, ces régularisations sont faite en créant des enregistrements complémentaires dans le journal des stocks. Il est à noter que l'on peut inhiber les régularisations de prix en entrée pour certains articles (l'indicateur Régularisation (oui/non) est défini dans le paramétrage des méthodes de valorisation). Il reste que, si cette régularisation est faite, elle se fait de la façon suivante :
- Les modifications sont faites sur le cumul de valeur utilisé pour la calcul du prix moyen pondéré. Si le nombre d'articles restant est faible, les écarts à répartir peuvent faire varier le PMP de façon importante. Il est donc possible de limiter la variation en pourcentage du PMP qui en résulte à une valeur donnée. Le paramètre MAXABSCOD - Absorption écarts valorisation (chapitre STO, groupe VAL) définit si cette limitation doit être mise en œuvre. Il peut prendre les valeurs Non, absorption base site, absorption base site/lot. Si MAXABSCOD vaut Non, la variation du PMP n'est pas limitée. Si elle vaut absorption base site, on limite effectivement la valeur du PMP site. Si elle vaut absorption base site/lot, on limite la variation du prix moyen du lot sur le site (et par conséquence celle de PMP de façon encore plus drastique). La fourchette de variation maximale en pourcentage, lorsqu'elle est appliquée, est donnée par le paramètre MAXABSPER - % maximum de sur-absorption (chapitre STO, groupe VAL); la valeur la plus fréquemment retenue est 10, ce qui signifie qu'on limite la variation du PMP ou du PMP du lots à plus ou moins 10%. Si un écrêtage de la variation a effectivement lieu, l'écart qui n'a pas pu être absorbé est stocké dans le journal des stocks (il pourra être ainsi comptabilisé dans un compte idoine).
- Les modifications de valeur sont réparties sur tous les étages de la pile FIFO au prorata des quantités qui sont encore disponibles sur ces étages de pile.
Prenons un exemple :
- Une entrée de 36 articles est faite à 10 € en prix unitaire, alors que le stock précédent est nul.
- Une sortie de 12 articles est faite.
- Une entrée de 6 est articles est faite à 18 € en prix unitaire.
- L'entrée de 36 articles est revalorisée à 11 € ; on doit donc répercuter un écart de 36 € en cumul, sur les 30 articles restant, soit une revalorisation de 1,20 € par article.
Comme la valeur résiduelle du stock avant revalorisation est égale à 24*10+6*18, soit 348 € (PMP=11,60 € ), si le paramètre maximum d'absorption est fixé à 10%, on ne peut réintégrer plus de 34,80 € à la valeur du stock.
On va donc faire passer la valeur du stock à 382,80 €, ce qui revient à avoir un PMP égal à 12,76 €, et comptabiliser l'écart séparément (soit 1,20 €) dans le journal des stock.
Dans la pile FIFO, cet écart est réparti au prorata des quantités.
Ainsi, on répercute un sixième (6/30) de l'écart absorbé sur le dernier étage de la pile.
On répartit donc 5,80 € sur 6 articles : ceci représente une augmentation de la valeur unitaire de ces 6 articles de 0,96666 € (elle était à l'origine de 18 € ).
Le reste (5/6) de l'écart, soit 29 €, est réparti sur les 24 articles restant, soit une augmentation de la valeur unitaire de 1,2083 € (elle était à l'origine de 10 € ).
Régularisation des mouvements d'entrée : lors de la décomposition du PMP par famille de coût, les éventuelles valeurs négatives issues du calcul, sont réparties sur les autres familles de coût de la façon suivante :
- Si le coût négatif porte sur la famille de coûts matière, ce montant est réparti selon l'ordre de priorité suivant :
- sur les autres familles de coût matière
- sur les familles de coût non matière (machine, main d'oeuvre et sous-traitance)
- sur les quatre frais généraux (matière, machine, main d'oeuvre et sous-traitance) - Si le coût négatif porte sur la famille de coûts non matière, ce montant est réparti selon l'ordre de priorité suivant :
- sur les autres familles de coût non matière
- sur les familles de coût matière
- sur les quatre frais généraux - Si le coût négatif porte sur les frais généraux matière, ce montant est réparti selon l'ordre de priorité suivant :
- sur les autres frais généraux
- sur les autres familles de coût matière
- sur les familles de coût non matière - Si le coût négatif porte sur les frais généraux autres que matière, ce montant est réparti selon l'ordre de priorité suivant :
- sur les autres frais généraux
- sur les autres familles de coût non matière
- sur les familles de coût matière
Dans le cas d'une telle régularisation, les données enregistrées dans les zones suivantes de table STOJOUVAL ne sont pas pertinentes. Elles contiennent en effet les informations liées la seconde méthode de valorisation, pour laquelle il n'y a pas lieu d'avoir une décomposition du PMP :
· DV2* : Delta montant seconde méthode de valorisation
Régularisation de stock en cas d'avoirs achat sur factures : avoirs en valeur et avoirs en quantité.
Avoir en valeur |
Avoir en quantité |
Quantité de l'avoir égale à la facture et prix différent |
Quantité de l'avoir égale à la facture et prix identique |
|
Quantité différente de la facture (prix égal ou différent) |
- Cas des avoirs en valeur :
Ce cas concerne principalement les corrections de prix.
Un avoir en valeur n'impacte que la valeur du stock. La valorisation du stock se base sur l'écart entre l'avoir et la facture.
La commande ou la réception sont considérées comme étant toujours facturées.
Exemple 1 : avoir sans quantitéUnités
Prix unitaire
Montant
Valeur stock
Réception
10
10
100
100
Facture
10
9
90
90
Avoir
0
6
6
84
La réception est considérée comme étant facturée et soldée.
Exemple 2 : avoir sur quantité totaleUnités
Prix unitaire
Montant
Valeur stock
Réception
10
10
100
100
Facture
10
9
90
90
Avoir
10
1
10
80
La réception est considérée comme étant facturée et soldée. - Cas des avoirs en quantité :
Un avoir en quantité diminue la quantité facturée sur la commande et la réception. La valeur en stock est mise à jour lorsque le prix de la facture corrigé est différent de celui de la réception ou lorsque le prix de l’avoir est différent de celui de la facture. La valorisation du stock se base sur l'écart entre l'avoir et la réception.
Exemple 1 : montant du prix unitaire de l'avoir supérieur au montant facturéUnités
Prix unitaire
Montant
Valeur stock
Réception
10
10
100
100
Facture
10
9
90
90
Avoir
1
12
12
88 (1)
Reste à facturer : 1
(1) 88 = (prix unitaire avoir - prix unitaire réception) * (- quantité de l'avoir) = 12 - 10 * (-1) = -2
La valeur de stock était de 90. Elle est régularisée par le calcul : 90 -2 = 88.
Le calcul complet est le suivant :
Montant stock = 9 UN (quantité facturée) * 9 (prix facturé pour 9 UN) + 1 UN * 10 (prix réception non facturé) + (prix facture = 9 - prix avoir =12) * 1 UN (qui doit normalement être égal au prix facture, dans le cas général).
Montant stock = 81 + 10 - 3 = 88
Supposons maintenant qu'une facture corrective arrive pour une quantité de 1 unité et un prix unitaire de 9. La valeur stock est de : 90 - 12 + 9 = 87.
Exemple 2 : montant du prix unitaire de l'avoir inférieur au montant facturéUnités
Prix unitaire
Montant
Valeur stock
Réception
10
10
100
100
Facture
10
9
90
90
Avoir
1
6
6
94 (2)
Reste à facturer : 1
(2) 94 = (prix unitaire avoir - prix unitaire réception) * (- quantité de l'avoir) = 6 - 10 * (-1) = 4
La valeur de stock était de 90. Elle est régularisée par le calcul : 90 + 4 = 94.
Le calcul complet est le suivant :
Montant stock = 9 UN (quantité facturée) * 9 (prix facturé pour 9 UN) + 1 UN * 10 (prix réception non facturé) + (prix facture = 9 - prix avoir = 6) * 1 UN (qui doit normalement être égal au prix facture, dans le cas général).
Montant stock = 81 + 10 + 3 = 94
Supposons maintenant qu'une facture corrective arrive pour une quantité de 1 unité et un prix unitaire de 9. La valeur stock est de : 90 - 6 + 9 = 93.
Exemple 3 : montant du prix unitaire de l'avoir égal au montant facturéUnités
Prix unitaire
Montant
Valeur stock
Réception
10
10
100
100
Facture
10
9
90
90
Avoir
1
9
9
91 (3)
Reste à facturer : 1
(3) 91 = (prix unitaire avoir - prix unitaire réception) * (- quantité de l'avoir) = 9 - 10 * (-1) = 1
La valeur de stock était de 90. Elle est régularisée par le calcul : 90 + 1 = 91.
Le calcul complet est le suivant :
Montant stock = 9 UN (quantité facturée) * 9 (prix facturé pour 9 UN) + 1 UN * 10 (prix réception non facturé) + (prix facture = 9 - prix avoir = 9) * 1 UN (qui doit normalement être égal au prix facture, dans le cas général).
Montant stock = 81 + 10 = 91
Supposons maintenant qu'une facture corrective arrive pour une quantité de 1 unité et un prix unitaire de 9. La valeur stock est de : 90 - 9 + 9 = 90.
Régularisation de stock en cas d'avoir sur facture, lorsque le paramètre PIHCPR - Régularisation prix facture a pour valeur 'Avec frais d'approche'.
Dans ce cas, les frais d'approche sont pris en compte directement au niveau de la facture et ne sont jamais réconciliés avec une facture complémentaire. Il s'agit donc de coûts ajoutés en stock comme, par exemple, des charges globales qui ne font l'objet d'aucune facturation.
Lorsqu'un avoir est associé à une telle facture, la partie correspondant à ces coûts supplémentaires n'est jamais extournée. La régularisation de stock liée à l'avoir extourne uniquement les différences liées aux quantités ou aux prix.
Exemple 1 :
- Réception de 10 unités à 10 $ avec un coefficient d’approche de 1.1 et un coût fixe de 1 $ par unité.
Le coût stock est égal à (10*10)*1,1+10 = 120 $ - La facture est enregistrée avec un prix unitaire de 20 $ avec un coefficient d’approche de 1.1 et un coût fixe de 1 $ par unité.
Le coût stock régularisé est égal à (20*10)*1,1+10 = 230 $ - A présent, un avoir est créé pour diminuer la facture de 1 $ par unité et passer le prix facturé à 19 $.
Les coûts liés aux frais d’approche ne sont pas impactés dans ce cas.
Le coût stock régularisé est égal à (20*10*1.1)+10 - (10*1) = 220 $
:
- Réception de 10 unités à 10 $ avec un coefficient d’approche de 1.1 et un coût fixe de 1 $ par unité.
Le coût stock est égal à (10*10)*1,1+10 = 120 $ - La facture est enregistrée avec un prix unitaire de 20 $ avec un coefficient d’approche de 1.1 et un coût fixe de 1 $ par unité.
Le coût stock régularisé est égal à (20*10)*1,1+10 = 230 $ - A présent un avoir est créé pour la totalité du prix facturé dans l’objectif d’annuler la facture (Avoir de 10 unités à 20 $).
Dans ce cas les frais d’approche sont appliqués sur le coût constaté à la réception.
Le coût stock régularisé est égal à (10*10)*1,1+10 = 120 $
Ecart d'inventaire
Un écart d'inventaire positif est traité comme une entrée ; a contrario, un écart d'inventaire négatif est traité comme une sortie. Outre la remise à jour des quantités en stocks et leur réajustement dans les détails des lignes de stocks et des cumuls de lots, cet écart a une incidence sur les bases de valorisation. Le paramétrage des méthodes de valorisation permet de définir les valeurs d'écart d'inventaire positives ou négatives de façon différente de celle d'une entrée ou d'une sortie normale. Il est à noter que la validation d'un inventaire passe à la fois dans le journal des stocks des mouvements d'écart, mais crée également des enregistrement donnant le détail de chaque ligne de stock.